Balancé sur terre sans l'avoir demandé, comme 100 % des humains, Olivier a d'abord poussé un cri d'effroi à sa naissance, comme 100 % des bébés. Cessant soudain de crier, il a décidé de jouer le jeu que lui avaient imposé ses insouciants parents.
Quarante-sept ans plus tard, Olivier Courtois continue à jouer avec la vie ; il a gagné quelques parties et a perdu toutes les autres.
Après de lointaines études juridiques sans foi ni loi, il s'éloigne du droit chemin pour en emprunter de plus tortueux au bout du monde. C'est le début des années routardes, de la Bolivie à l'Inde, de la Chine à l'Équateur, du Népal au Pérou, de Mont-Saxonnex (Haute-Savoie) à la Chine.
À son retour en France, il devient journaliste reporter d'images pour rencontrer des humains plutôt que des problèmes juridiques. Il travaille en France puis en Inde, comme indépendant. Il fait des reportages pour Arte et Euronews, puis, abandonnant un monde d'images trop rapides pour sa lenteur, il écrit des articles, notamment pour la revue ‘XXI'. Quand toutes les rédactions refusent ses projets, il pointe à l'usine.
Sa vie d'OS en intérim sera publiée dans ‘La Revue dessinée'. À cette occasion il travaille avec Phicil pour la première fois. Le duo fonctionne. Les deux auteurs décident alors de raconter cette France qu'Olivier parcourt régulièrement en stop entre une mission intérimaire et un reportage en Inde.
De retour à l'école depuis quelques mois, Olivier apprend un nouveau métier qui devrait le conduire prochainement derrière les barreaux où les règles du jeu risquent, une fois encore, de changer.