Christian Durieux n'a que 13 ans lorsqu'il propose ses premières planches à Spirou. Elles sont refusées, et le jeune homme s'oriente vers un parcours plus classique, en fac de lettres, avant que ses vieux démons ne reviennent frapper à sa porte, l'incitant à s'inscrire à l'institut St-Luc de Bruxelles. Il n'y fait qu'un an, s'estimant trop vieux pour les études, mais y acquiert suffisamment de bagage pour, cette fois, parvenir à pousser la porte du journal de Tintin.
C'est aux côtés de Jean Dufaux, puis Luc Dellisse, qu'il creuse une veine réaliste et sombre, mais Durieux, qui se définit lui-même comme une « éponge super absorbante », a plusieurs cordes à son arc. Le one-shot « Benito Mambo » prouve au public qu'il est aussi capable d'être « enlevé et joyeux », clou enfoncé par ses multiples incursions dans le domaine de la jeunesse. Devenu auteur complet, s'il prône toujours ses références, il est certain qu'aujourd'hui, l'éponge regorge de talents !